Bruno Barbey et les marchands de fleurs du Portugal

Bruno Barbey et les marchands de fleurs du Portugal

Bruno Barbery. Marchande de fleurs à Óbidos, Portugal. 1993

La vendeurs de fleurs Ils ont toujours été des modèles récurrents pour de nombreux artistes. En réalité, les fleurs abondent dans tant de tableaux et de photographies que nous ne cessons d’être surpris et de découvrir de nouvelles œuvres qui éveillent notre curiosité, autant que nous fascinent. C’est ce qui m’est arrivé avec ces photographies que Bruno Barbey fabriqué au Portugal.

La photographie est le seul langage qui peut être compris partout dans le monde – Bruno Barbey

J’ai pu lire cette phrase rhétorique, avec laquelle je suis tout à fait d’accord, dans la biographie publiée sur le site Magnum Photos de Bruno Barbey (Maroc, 1941 – France, 2020).

Barbey, qui avait la double nationalité française et suisse, a étudié la photographie et les arts graphiques à l’École des Arts et Métiers de Vevey, en Suisse. En 1968, Magnum Photos le remarque et le charge de documenter les émeutes étudiantes à Paris. Dès lors, et pendant cinq décennies, il photographie sur les cinq continents, couvrant guerres et conflits.

Bien qu’il ait été un brillant reporter de guerre, il n’a jamais aimé s’enfermer dans ce genre. En fait, il était chargé de rechercher et aussi de capturer l’essence des différentes cultures qu’il a eu l’occasion de rencontrer, ce qu’il a également fait de main de maître.

Bruno Barbery. Marchande de fleurs à Nazaré, Portugal. 1985

Son travail est apparu dans les plus grands magazines du monde et illustre les plus de 30 livres qu’il a publiés tout au long de sa carrière. Aujourd’hui, le travail de ce photographe emblématique est exposé dans le monde entier et fait partie de nombreuses collections de musées.

Dans ce large éventail de chefs-d’œuvre de la photographie contemporaine, j’ai récemment découvert quelques images qui correspondent à la série que Barbey a réalisée en le Portugal. J’ai passé du temps à faire des recherches sur la série, mais il est pratiquement impossible d’apprendre beaucoup de détails sur ces photographies, au-delà de découvrir qu’elles ont apparemment été prises lors de différents voyages qu’il a effectués au Portugal dans les années 1980 et 1990.

Bruno Barbery. Marchande de fleurs au Palais des Marquis de Fronteira, Lisbonne, Portugal, 1985
Bruno Barbery. Marchande de fleurs au Palais des Marquis de Fronteira, Lisbonne, Portugal, 1985
Bruno Barbery. Marchande de fleurs à Nazaré, Portugal. 1985

Les photos qu’il a prises des vendeurs de fleurs lors du voyage en 1985 sont faites en Lisbonne et en Nazaréun village de pêcheurs sur la côte portugaise, connu non seulement pour son charme, mais aussi parce qu’il est devenu l’un des hauts lieux du surf grâce à ses énormes vagues.

Lors d’un voyage ultérieur au Portugal, en 1993, il a pris une autre série de photos, dans laquelle il a capturé des images de vendeurs de fleurs et de fruits dans les rues de Óbidosune belle ville médiévale située dans la région de Lisbonne.

Bruno Barbery. Marchande de fleurs à Óbidos, Portugal. 1993

Un peu plus que j’ai pu découvrir, à part le commentaire d’un lecteur du blog, qui est portugais, répondre à mon message sur la page facebook. Il pense que Barbey a utilisé des mannequins pour ces photos, car à cette époque les jeunes femmes ne s’habillaient plus ainsi. Et il a parfaitement raison. Je ne suis pas portugais, mais je suis à moitié galicien, et quelque chose comme ça m’était aussi venu à l’esprit. Je suppose que Barbey avait connu cette tradition lors de voyages précédents, une coutume qu’il a conservée et qu’il a voulu reproduire lors de ses visites ultérieures au Portugal. Mais c’est déjà une chose de ma propre récolte.

Heureusement, ce que l’on peut apprécier rien qu’en regardant les photographies, c’est sa manière de composition et couleur. Le photographe Jean Loh, qui préface l’un des livres de Barbey, estime que « la plus grande contribution de Barbey au monde de la photographie a été son utilisation audacieuse de la pellicule. Kodachrome à une époque où tout le monde travaillait en noir et blanc ». Et c’est en 1935 que Kodak a introduit le film analogique Kodachrome, qui a permis pour la première fois de prendre des photographies en couleur à l’aide d’une bobine. Le plus drôle, c’est qu’il semble que tout cela était hier.

Bruno Barbery. Marchande de fleurs à Óbidos, Portugal. 1993
Bruno Barbery. Marchande de fleurs à Óbidos, Portugal. 1993

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